botanique
Botanique appliquée...
Zygomorphe, actinomorphe, gamopétale, dialipétale...
C'est quoi ce charabia?
Chaque fois que je vous parle de botanique appliquée, vous y avez droit... Il va falloir vous familiariser avec ce vocabulaire et vous allez voir, c'est passionnant!
Quelques images pour bien comprendre
Pour nous expliquer, on nous dit:
"La symétrie florale est une caractéristique phénotypique assez générale des fleurs, dont les divers verticilles s'organisent selon un ou plusieurs plans de symétrie. La plupart des fleurs admettent un axe de symétrie (symétrie radiaire) et sont qualifiées d'actinomorphes ou polysymétriques, celles n'ayant qu'un plan de symétrie (symétrie bilatérale) étant dites zygomorphes ou monosymétriques. Dans ce cas toutefois la zygomorphie peut s'appliquer à certains verticilles floraux (corolle, androcée) mais pas à tous, le calice par exemple pouvant être actinomorphe".
Vous avez compris?
Non?
Toujours pas?
Pas de soucis, moi non plus au début...
Pour faire simple, une fleur actinomorphe est une fleur que l'on peut découper, en rayons, plusieurs fois, elle représentera toujours le même motif.
Alors qu'une fleur zygomorphe...
Ne peut être découpée que sur deux plans si l'on veut avoir le même motif.
Pour les termes dialypétale et gamopétales, vous allez voir, c'est beaucoup plus simple:
- Une fleur est dialypétale quand ses pétales ne sont absolument pas soudés, même pas à leur base, en un tube.
- Une fleur est dite gamopétale (de gamos: mariage) quand ses pétales sont soudés entre eux. La fusion s'opère sur une longueur plus ou moins importante, formant un étui, une coupe ou un tube.
- Et ... C'est la même chose pour les sépales (calice).
Me reste plus qu'à vous présenter le réceptacle...
Afin que vous soyez bien à l'aise pour l'article des Asteraceae...
En botanique, le réceptacle floral est constitué par l'extrémité plus ou moins élargie du pédoncule floral (extrémité de la tige) sur laquelle sont insérées les pièces florales : le calice (sépales), la corolle (pétales), les étamines et le pistil.
Linum usitatissimum...
Le lin, une des premières plantes que j'ai semé au jardin
Certainement par nostalgie des ces magnifiques champs bleus jouxtant le blanc des champs de sarrasin, longés lors de mon cheminement le long du GR 34.
On l'appelle aussi: lin cultivé, lin domestique, etc;
l'origine de son nom vient du latin "linum" dont est aussi issu "linea" (fil ou fibre de lin qui a donné ligne)
C'est une des plantes les plus anciennes, probablement originaire du Caucase, cultivé et sub spontané dans presque toute la France.
Linum usitatissimum est cultivé pour ses graines riches en huile et pour ses fibres. Il existe une longue tradition de consommation de graines de lin, généralement avec des céréales.
Les anciens Égyptiens le cultivaient déjà et connaissaient bien sa fibre, ses qualités nutritionnelles et ses vertus médicinales.
Les graines de lin font encore partie de la pharmacopée officielle chinoise et ayurvédique, de même que la médecine vétérinaire classique pour calmer les irritations des muqueuses enflammées.
On utilise les graines à saveur douce, huileuse et mucilagineuse.
Les graines de lin contiennent:
- Des mucilages,
- 30 à 40% d'huile,
- Des protéines,
- Des phytostérols (voir article suivant),
- Des lignanes (voir article suivant)
- Des substances minérales.
Ses propriétés principales sont:
- Réduit les symptômes de la ménopause, les risques d'ostéoporose grâce aux lignanes,
- Laxatif doux à effet de lest grâce aux mucilages et à la cellulose,
- Émollient (adoucissant des muqueuses) grâce aux mucilages,
- Hypo-cholestérolémiant, hypoglycémiant,
- Préventif des cancers du sein et du colon grâce aux lignanes.
Ce qu'il faut retenir à propos des graines de lin:
La graine de lin est à ce jour la matière première végétale la plus riche en lignanes phyto-oestrogènes.
Les constituants intéressants dans les graines sont:
- Les fibres solubles utilisées en cas de constipation et pour réduire légèrement le taux de cholestérol et la glycémie.
- Les oméga 3 bons pour le coeur.
- Les lignanes, "phyto-oestrogènes" pouvant diminuer certains symptômes de la ménopause et le taux de cholestérol dans le sang.
Mais surtout, il est important de se rappeler:
Que ce blog n'est pas une incitation à l'automédication. Il est juste un éveil au monde des plantes et un partage de savoir.
Il est important, en cas de problème, de consulter un médecin.
Les plantes ne sont pas des produits anodins et il est important de demander conseil à des professionnels.
La suite en images...
Les plantes n'ont pas d'égo!
Elles ne sont pas en représentation!
Souvent, c'est en les soignant que l'on découvre une belle fleur cachée, un fruit étonnant...
C'est le cas, aujourd'hui pour l'Alkékenge.
Vous le connaissez certainement, on l'appelle aussi "l'amour en cage".
Les herboristes le "rangent" dans le système urinaire.
Les parties utilisées sont la plante entière mais surtout les baies qui sont bien à l'abri dans la petite lanterne.
Cette petite lanterne renferme une baie riche en vitamine C, caroténoïdes, mucilages, acide citrique, alcaloïdes (physaline), tanins, dérivés stéroïdiques.
Cette plante est surtout connue pour ses vertus culinaires ou florales mais son activité est particulièrement intéressante au niveau du système ostéo-articulaire, urinaire et, également utile dans les lithiases.
La suite en images...
Le Noyer...
Noyer commun. c'est le mien. Il a été sérieusement coupé lors de la création de mon jardin, mais il est reparti de plus belle!
Noyer commun
Juglans regia de son nom latin
Juglans pour le genre, regia pour l'espèce et Juglandaceae pour la famille.
On l'appelle aussi:
Calottier, Ecalonnier, Gojeutier, Noyer royal, Arbre au sommeil, Glande divin, Gland de Jupiter, Gognier, etc.
L'origine de son nom (Noyer) vient du latin "Nux" qui désigne aussi les noisettes, les amandes, les pistaches, etc. "Juglans" viendrait du latin "Jovis glans" qui signifie "Glande de Jupiter".
Un ancien dicton prétend ...
Qu'il n'est pas bon de dormir sous un noyer. Dans cette croyance s'exprime une réalité énergétique: les perturbations du sommeil sont dues à la pluralité des rythmes qui animent cet arbre et invitent davantage l'éventuel dormeur à se mettre en mouvement qu'à somnoler...
Les feuilles de noyer ont un double intérêt en phytothérapie. Grâce à leur action astringente, elles sont d'abord utilisées en usage interne comme antidiarrhéque, et rééquilibrant de la flore intestinale.
Elles sont ensuite indiquées en usage externe, pour les problèmes de peau (eczéma, acné, infections, hyper sudation des mains et des pieds, démangeaisons, etc.
Bon pour les neurones!
Les adeptes de la théorie des signatures se réjouiront, car la noix, dont la forme évoque si bien notre tête (de l'enveloppe du fruit (cuir chevelu) aux hémisphères du cerveau à l'intérieur, est un fruit hautement recommandable pour la vitalité de nos neurones grâce à ses oméga 3 et 6.
Qui n'a songé à un cerveau en ouvrant soigneusement une noix et en découvrant, quand elle n'est qu'à demi dégagée, l'amande bilobée aux replis sinueux?
Les anciens médecins ne s'en tenaient pas à l'image: l'analogie des formes justifiait, à leurs yeux, la prescription de la noix dans tous les maux de tête...
Ils sont fous ces Romains!
Contrairement aux Grecs qui, dans leur mythologie l'associent à la mort et à de nombreuses croyances populaires qui le considèrent comme malfaisant, le noyer se présente pour les Romains comme un arbre généreux.
Un épisode de la seconde guerre punique, vers 210 av. J.-C., justifie cette réputation. Lors du siège de Casilinum par Hannibal, les assiégés mourraient de faim. L'armée romaine tenta de leur faire parvenir des tonneaux de blé par le fleuve traversant la ville mais ils furent interceptés par les assaillants.
Elle eut alors l'idée de jeter des noix qui, portées par le courant, sauvèrent les assiégés. C'est ainsi que le noyer fut baptisé, "Jovis glans", gland de Jupiter, expression à l'origine de son nom botanique Juglans.
Je pourrais...
vous parler du noyer pendant des heures!
Mais revenons à nos pratiques herboristiques du présent.
Les propriétés du noyer sont:
Par voie interne:
- Astringent (ressert les tissus)
- Stomachique (qui aide à la digestion en facilitant le travail de l'estomac)
- Dépuratif (qui élimine les toxines)
- Antibiotique
- Stimulant
- Légèrement hypoglycémiant
Par voie externe:
- Antiseptique
- Fongicide (qui détruit les champignons pathogènes responsables de mycoses)
- Anti-inflammatoire
- Antiprurigineux (qui calme les démangeaisons)
- Antalgique (qui calme ou diminue la douleur)
- Détersive (qui nettoie, qui récure)
Lithothamne
Quelle belle occasion, que cette publication du flan...
Il me permet, et ce n'était pas prémédité, de vous parler de cette algue rouge qu'est le lithothamne qui englobe deux genres et deux espèces différentes:
- Lithothamnion corallioïdes
- Phymatholiton calcareum
Comme dit plus haut, ce sont des algues rouges, calcaires (famille des Corallinaceae),
qui vivent librement sur les fonds meubles infra littoraux*. Elles poussent sur des fonds rocheux de 15 à 20 mètres de profondeur.
La partie utilisée est le thalle*
Le lithothamne est précieux à différentes étapes de la vie (adolescence, ménopause, andropause, ...). Son action anti-acide confirme son intérêt en cas d'ulcères gastro-duodénaux.
Excusez du peu!
- Il est riche en acides aminés,
- En minéraux et oligoéléments: calcium, magnésium en majorité mais aussi: sodium, iode, soufre, chlore, bore, fluor, brome, fer, cuivre, argent, nickel, aluminium, manganèse, molybdène, cobalt, strontium, titane et j'en passe...
- Il contient également de la vitamine C et bien d'autres trésors.
Précautions:
- Il ne faut pas l'utiliser sans avis médical surtout si l'on suit un régime sans sel.
- Il ne faut pas le mélanger à des boissons acidifiantes comme le jus d'orange.
Les algues sont des plantes qui ne possèdent ni fleurs, ni feuilles, ni tiges, ni racines, dont le corps a des formes filamenteuses ou aplaties et constitue ce qu’on appelle un thalle.
AVERTISSEMENT IMPORTANT
Les informations et conseils proposés sur ce blog ne doivent en aucun cas être utilisés comme outil de diagnostic ou être substitués à un traitement médical en cours. Avant toute forme d’automédication, demandez l’avis d’un professionnel de santé qualifié.
L’auteur de l'article ne peut être tenu responsable d’une utilisation inconsidérée des informations contenues dans l’article.
Ce cher Linné!
Carl von Linné...
Célèbre médecin, botaniste, naturaliste suédois à qui l'on doit la nomenclature bi nominale...
Il imposera la dénomination bi nominale, en latin, aux scientifiques du monde entier pour nommer les végétaux et les animaux...
Cette dénomination attribue à chaque espèce, un nom de genre et un nom d'espèce. Elle est l'aboutissement de recherches d'une classification efficace menée depuis longtemps par ses prédécesseurs ou contemporains.
Le principal avantage, est d'avoir offert un langage commun à tous les scientifiques mais pas seulement.
Les nombreux noms vernaculaires propres à chaque langue et à chaque région pour désigner les différentes espèces végétales, étaient et sont encore sources d'erreurs parfois mortelles.
Ce qui nécessite une connaissance parfaite de la plante avant de la récolter.
Quelques exemples en images
Achillea millefolium,
Achillée millefeuille,
De la famille des Asteraceae.
On l'appelle aussi: Millefeuille, grassette, herbe aux charpentiers, Saigne-nez, sourcils de Vénus, et j'en passe.
Felis sylvestris catus pour le chat domestique.
De la famille des Felideae.
On l'appelle aussi: La grise, matou, minet, mistigri, gripeminaud, raminagrobis et j'en passe...
Homo sapiens est une espèce de la famille des Hominidés.
Plus communément appelé « Homme moderne », « Homme », « humain » ou encore « être humain », il est le seul représentant actuel du genre Homo, les autres espèces étant éteintes.
Les plus anciens fossiles de cette espèce datent d'environ 300 000 ans.
On l'appelle aussi: homme, gus, gaillard, gonze, bougre, individu, mec, type et j'en passe...
Finalement, cette dénomination bi nominale est une bonne chose!
Merci à Linné et ses prédécesseurs!
Vous reprendrez bien un peu de...
Vous reprendrez bien un peu d'ortie?
L'ortie?
Inutile de présenter l’ortie. Il en existe 2625 espèces.
Son nom botanique, Urtica, vient du latin uro qui signifie : brûler.
Dans cette famille il y a des herbacées, des arbustes, des arbres et des lianes.
L’ortie aime habiter près des hommes et c’est tant mieux, tant c’est un trésor de la nature.
On peut se poser la question de ce système de défense que sont ses aiguilles urticantes, il aura fallu qu’elle subisse nombre d’attaques pour se métamorphoser et se protéger ainsi. Quand on vit aussi près de l’homme et des herbivores, il faut bien se défendre ! Si nous devions conserver une seule plante ce serait celle-ci. Il est impossible de citer tout ce qu’elle sait faire en si peu de temps : elle soigne les anémies, les saignements, la fatigue, les déminéralisations, les carences en fer, les rhumatismes, etc. Elle est comestible et ses racines sont tinctoriales (elle colore la laine en jaune).
Elle a été tissée comme le chanvre, on a fait, entre autres, des costumes pour les soldats pendant la guerre. Il existe une espèce non urticante.
Selon les druides : Elle est porteuse de chance, protectrice contre les maléfices des sorciers ou des gens mal intentionnés… La coutume est de jeter des orties dans le feu de la Saint-Jean pour protéger les hommes et le bétail. La veille de la fête, les enfants enjambent des buissons d’orties dans l’espoir d’attirer le soleil vers la saison brûlante, l’été. Par ces rites, l’ortie est censée protéger les clans de la foudre.
L'ortie fera l'objet d'une prochaine sortie "récolte"
En attendant,
Comment l'utiliser en images...
Une fois récoltée et séchée, les feuilles ou les racines (elles n'ont pas les mêmes propriétés) sont stockées dans un carton. Sur le carton: une étiquette sur laquelle est noté:
- Le nom latin,
- Le nom vernaculaire,
- La partie récoltée (racines, feuilles),
- Le lieu de récolte,
- La date de récolte.
Je préfère:
- Transformer de petites quantités à la fois.
- Ne pas moudre au moulin à café, je crains d'abimer certains principes actifs à cause de la chaleur.
- Je respecte donc une asepsie rigoureuse, je broie entre mes mains, puis au pilon ou au galet (que je réserve à cet usage), j'enlève les nervures qui seraient un peu coriaces.
Je conserve dans un bocal en verre,
Je mets une étiquette avec le nom vernaculaire, la partie récoltée et la date de la transformation.
Les autres renseignements importants de cueillette sont déjà sur le carton de stockage.
On peut en saupoudrer les salades, les légumes, les yaourts et les potages.
Ah, au fait!
En herboristerie vous trouverez les feuilles en poudre au prix de 9€ les 90 grammes...
Et les racines, 6€ les 100 grammes...
Prêts pour une récolte?
"En aucun cas, ce blog ne vous conseille l'automédication. Il se veut juste une source d'informations et un partage de savoirs"
Cichorium intybus
Vous la connaissez tous,
Vous la côtoyez sur le bord des chemins...
Cichorium intybus, La chicorée sauvage, une amie sûre de notre foie. Elle entre dans la composition des mélanges à visée dépurative. C'est sa racine qui nous intéresse.
Les fleurs, observées à la loupe, sont magnifiques!
Heureusement, je l'ai prise en photo avant la "frénésie" de fauche...
Publié depuis Overblog
Je vous présente Thierry Thévenin
Président du syndicat des Simples chez qui j'ai fait un stage de reconnaissance et utilisation des racines en novembre dernier.
la Creuse, un beau souvenir...
Les Secrets des Fleurs Sauvages : L'herboriste
Voici un extrait d'un épisode de la série LES SECRETS DES FLEURS SAUVAGES, où un herboriste nous dévoile son merveilleux jardin "sauvage" et les plantes et fleurs qui s'y trouvent. Une série ...