botanique
Dans mon vinaigre des 4 voleurs, il y a: la lavande vraie
Et c'est au tour de la lavande de se présenter.
J'en ai plusieurs au jardin pour bien montrer leurs différences, parce qu'elles n'ont pas la même composition et donc, les mêmes indications.
Et oui, avec les plantes c'est parfois compliqué...
- Lavande vraie ou lavande officinale, Lavandula angustifolia,
- Lavande Aspic, Lavandula latifolia spicata,
- Lavandin super, Lavandula X burnatii clone super,
- Lavande papillon ou lavande des Maures, Lavandula stoechas.
Et pour les déterminer, c'est pas "coton"...
Mais bon, on y arrive...
Sous arbrisseau vivace qui peut atteindre 80 cm de haut, à rameaux dressés et non ramifiés. Abondante sur les coteaux calcaires des montagnes du midi, entre 400 et 1500 mètres d'altitude.
Donc, ici, il est question de:
Lavandula angustifolia ou Lavandula officinalis.
On l'appelle aussi: lavande vraie, lavande des Alpes, lavande fine, Garde robe, etc.
Son nom lui vient du latin "lavare" qui signifie "laver" et évoque l'emploi de la plante pour parfumer le bain et son utilisation par les lavandières.
Un peu de botanique en images.
Les feuilles sont entières, opposées, linéaires à lancéolées, grisâtres, à bord généralement révoluté (enroulés en-dessous ou vers l'extérieur).
Les fleurs sont à corolle zygomorphe (un seul plan de coupe), pentamère ( 5 pétales), gamopétales (pétales soudées), bilabiée (2 lèvres), bleues, formant un faux verticille (entoure la tige) à l'aisselle de bractées cordées. J'adore la botanique!
- Les Romains l'utilisaient pour parfumer leurs bains.
- Au Moyen Âge, ses pouvoirs désinfectants étaient déjà reconnus. On en faisait des fumigations et des emplâtres destinés à combattre la peste.
- Sainte Hildegarde de Bingen la préconisait en tant que cicatrisant. La lavande rendait aussi les brûlures moins douloureuses.
- Au XVIème siècle, la Faculté de Montpellier étudie ses usages médicinaux et son huile essentielle sera utilisée pendant plusieurs décennies pour désinfecter l'air et les plaies.
- En médecine ayurvédique, elle est utilisée pour soulager les états dépressifs accompagnés de troubles digestifs.
On utilise les fleurs récoltées juste avant la fin de la floraison et mises à sécher selon l'origine et les conditions climatiques.
Ses propriétés sont les suivantes: Sédative, anxiolytique, relaxante, antispasmodique, anti-microbienne, anti-parasitaire, antioxydante, diurétique, cholagogue (qui favorise la chasse biliaire), cholérétique (qui stimule la fabrication de la bile).
On l'utilisera:
- Par voie interne: en huile essentielle, en infusé, en teinture mère, en extrait fluide, en hydrolat, etc.
- Par voie externe: en huile essentielle, en infusé, en teinture, en bains aromatiques, etc.
Les précautions d'emploi:
- Il n'y a aucune contre-indication, mentionnée à ce jour, aux doses préconisées.
- Sur des prises de longue durée elle peut favoriser une hypotension orthostatique (que j'ai pu tester, je n'ai pas pu me lever pendant 2 jours, vertiges à cause d'une prise importante de tisane). Les plantes ne sont pas des produits anodins.
- À très fortes doses, elle est stupéfiante.
Attention aux différences de ses huiles essentielles!
Dans ma crème de jour il y a: Le macérat huileux de Bellis perennis
Bellis perennis, notre pâquerette, que j'aime bien récolter aux environs de Pâques...
Vous la connaissez bien, il n'y a pas de risques d'erreurs.
Allez! on la découvre...
C'est une plante herbacée, vivace, de la famille des Asteraceae, même famille que la marguerite (vous vous en seriez doutés), mais pas que, même famille que l'artichaut. C'est donc, comme toutes les Asteraceae, un bouquet de fleurs à elle toute seule.
On l'appelle aussi petite marguerite, fleur de Pâques, fleur de tous les mois, etc.
L'origine de son nom (plusieurs théories): Latin "bellus" qui signifie "élégant" et perennis, "per annos" > à travers les années". Mais, on peu l'associer au latin "bellum" > guerre, du fait qu'elle pousse fréquemment sur les champs de bataille d'où sa capacité à traiter les ecchymoses et les blessures profondes (théorie des signatures).
Son nom vernaculaire de pâquerette viendrait du fait que la plante fleurit essentiellement à la période de Pâques.
La plante peut atteindre 20 cm de haut et se reproduit par une souche rampante.
La suite en images...
Ce que l'on prend pour une tige, est un pédoncule, partie qui porte la fleur. Le calice est vert et le dessous de l'inflorescence est blanc et rose.
L'inflorescence est faite de fleurs ligulées, blanches, sur le pourtour et de fleurs tubulées, jaunes, au centre. Chaque fleur a son appareil reproducteur bien à elle (planche).
C'est une plante médicinale, qui était utilisée, entre autres propriétés, par les légions romaines pour soigner les blessures.
On utilise également son macérat huileux en cosmétique pour raffermir les tissus, notamment la poitrine. Elle pourrait tout à fait entrer dans la composition de ma crème pour peaux matures.
C'est aussi une plante comestible que l'on peut utiliser en salade, en soupe et bien d'autres recettes encore.
Robinia pseudo-acacia
J'aime beaucoup cet arbre, il m'est très utile au jardin.
Ses nombreux rejets me servent à délimiter mes parcelles, ses fleurs ont un parfum enivrant qui attire les abeilles et son bois est imputrescible.
Il méritait bien un article.
On l'appelle aussi faux acacia, robinier, carouge, etc.
C'est en 1601 que Jean Robin sema ces graines qui venaient d'Amérique du Nord. Il les sema dans le jardin du Roi, place Dauphine. Linné devait lui donner son nom.
C'est un arbre qui atteint 20 à 30 m de haut pour 1 m de diamètre. Il est très souvent drageonnant et forme des bosquets parfois envahissants comme au fond de mon jardin.
Le tronc gris brun est souvent double avec une écorce épaisse profondément crevassée dans le sens longitudinal. Les drageons et jeunes branches sont épineux.
Les feuilles caduques apparaissent tard au printemps. Elles sont imparipennées, avec un grand nombre (de 9 à 23) de folioles ovales, les stipules des feuilles portées par les rameaux non florifères sont transformées en aiguillons aigus, qui persistent plusieurs années après la chute des feuilles.
Les fleurs qui apparaissent entre mai et juin sont blanches, zygomorphes, en grappes pendantes parfumées et mellifères de 10 à 25 cm de long.
Les fruits sont des gousses aplaties ressemblant à un haricot plat, de 7 à 12 cm de long, contenant 4 à 12 graines brunes de six à sept millimètres de long à tégument très dur. Elles restent fixées à l'arbre bien après la chute des feuilles.
Les premiers botanistes qui l’étudièrent, le classèrent dans les Acacias, nom scientifique actuel des « Mimosas » et malgré la rectification Linnéenne, le terme Acacia est toujours dans le langage courant. La culture l’a répandu dans toute l’Europe.
Elles sont calmantes, antispasmodiques, cholagogues, légèrement toniques, astringentes, antiacide gastrique, diurétiques, cardiotonique, et à utiliser avec précautions. Il est important de demander conseil à des professionnels.
On les utilisera donc pour accompagner l'acidité gastrique, aigreurs, gastrites, renvois amers et acides, ulcères de l'estomac.
On les prendra en infusé de fleurs fraîches ou sèches à raison de 2 cuillères à soupe pour une tasse d'eau, que l'on laissera infuser 10 minutes et que l'on prendra après les deux principaux repas.
Tout le reste de la plante renferme des substances toxiques, la robine, la robinine, la phasine, voisines de la ricine du si dangereux Ricin, poison agglutinant et précipitant les globules rouges. Les lectines (Robine, Robinine, Phasine) sont des glycoprotéines. La plupart sont toxiques, elles ont, également comme propriétés d’être mitogènes.
Ce qu'il faut retenir du Robinier:
- Toutes les parties de l'arbre sont toxiques, mais uniquement par ingestion sauf les fleurs qui sont comestibles (on en fait des beignets, des sirops, du miel d'acacia). Un risque de confusion existe avec la cytise mais cette dernière a des fleurs jaunes.
- Le mobilier en faux acacia ne présente, à priori aucun risque sanitaire.
- Les fleurs du robinier donnent l'un des miels de printemps les plus réputés, le miel d'acacia, un miel liquide à la belle couleur d'ambre clair qui cristallise très lentement (plusieurs années). Le nectar des fleurs de robinier est très riche avec une teneur en sucre comprise entre 34 et 59%. Une seule fleur produit un nectar avec une teneur en sucre de 0,2 à 2,3 mg en 24 heures. En moyenne, une production de miel comprise entre 0,66 et 1,44kg peut être atteinte par arbre et par période de floraison.
- Cela dit, la miellée du robinier est capricieuse. En effet, le robinier fleurit habituellement début mai en pleine période des saints de glace où les températures peuvent être assez froides et la météo pluvieuse. Or pour produire du nectar en bonnes quantités, le robinier a besoin de températures supérieures à 20°C et de pas trop de pluie pour fournir du pollen. La récolte de miel d'acacia est donc rarement régulière en France.
Les arbres du stade, suite
Et oui, c'est un saule avec ses feuilles rondes que l'on a pas l'habitude de voir sur un saule. Il se trouve près du stade en gore.
Il est magnifique de rondeur et en impose.
Le saule est un arbre moyen de 20 à 25 mètres, pionnier sur des sols frais et humides, au tronc droit et au houpier dressé. On le trouve partout en France et dans les régions tempérées et froides de l'hémisphère nord.
On en connait 300 espèces dans le monde, 70 espèces en Europe. Sa détermination est assez difficile car il a une forte tendance à l'hybridation.
Ses feuilles sont ovales et très nervurées. Les nervures sont réunies entre elles par un réseau de fines nervures.
En phytothérapie ( tous les saules ont les mêmes propriétés) on utilisera les chatons qui ont une action sédative nerveuse et calmante des douleurs utérines et l'écorce qui est sédative, antispasmodique, antirhumatismale et fébrifuge (présence de dérivés salicylés).
En gemmothérapie, on utilisera le saule blanc. Il sera utile pour stimuler la production des globules rouges, Il agit également sur l'angoisse, l'anxiété, l'insomnie et sur l'éréthisme sexuel (nymphomanie, etc.)
Il y a un autre saule au fond du stade en pelouse. Un saule pleureur et il mérite bien son nom avec ses longs rameaux pendants. J'ai déjà récolté des chatons pour des mélanges de plantes sèches contre l'insomnie sur ce saule.
Les arbres du stade (suite)
Niché entre un frêne et le marronnier, ce bel érable est un Sycomore, Acer pseudoplatanus de son nom latin, de la famille des Sapindaceae.
On l'appelle aussi érable blanc, il peut parfois atteindre 30 mètres. Il vit habituellement jusqu'à 150 ou 200 ans et peut, dans des circonstances exceptionnelles, dépasser 3 et même 5 siècles.
La cime est large, dense, et l'abondance des grandes feuilles donne un couvert épais. L'écorce, longtemps lisse, grise ou d'un gris jaunâtre, mate, s'écaille à partir de 30-40 ans en plaques d'assez grande taille.
Curieusement, Il n'y a que le bourgeon de l'érable champêtre qui est utilisé en gemmothérapie.
Heureusement, la nature a mis des codes couleurs: bourgeon vert pour l'érable sycomore, bourgeon rouge pour l'érable plane, bourgeon brun pour les érables champêtres.
Pour déterminer un érable, il ne suffit pas d'observer et de mesurer les feuilles car elles peuvent être différentes en fonction de leur âge et réagir à la taille.
Il faut également avoir les fruits, et là aussi, la nature a bien fait les choses.
Ce fruit de forme particulière, est composé de 2 samares longuement ailées, en forme de pale d'hélice, se séparant à maturité, renfermant chacune une graine.
Comme vous pouvez le constater sur les photos ci-dessus, l'écartement entre les 2 samares est différent en fonction de l'érable.
Les arbres du stade, suite...
Le marronnier du haut du stade. Il est particulièrement beau. Si vous devez suivre un arbre sur l'année, c'est celui-ci qu'il faut choisir.
Le marronnier, Aesculus hippocastanum de son nom latin, famille des Sapindaceae.
Originaire de Turquie, ce grand et bel arbre de de 20 à 25 mètres de haut, à cime large, apprécie les terrains secs et frais. Il s'acclimate facilement en ville, où on aime en particulier sa floraison généreuse et est très répandu comme arbre de parc, de jardin et d'alignement. Il ombrage par ses grandes feuilles composées palmées, semblables à une main de 5 à 7 doigts.
En gemmothérapie, on utilise le bourgeon qui apparait dès l'automne protégé par une sorte de résine fortement collante. On peut le voir dès à présent. C'est un de mes bourgeons préférés.
Il a une action sur la circulation veineuse, anti congestif du petit bassin, anti-inflammatoire, anti-œdémateux et a une action sur le poumon.
En phytothérapie, on utilise la graine et l'écorce des branches de 4 à 5 ans. Les propriétés sont les mêmes.
Bourgeon et fruits
Les arbres du stade, suite...
Le tilleul, Tilia cordata de son nom latin, de la famille des Tiliaceae. Tilia (latin) veut dire ailé et fait référence à la bractée qui accompagne la fleur.
Comme celui du stade, le tilleul est un bel arbre majestueux et rustique, à large port érigé pyramidal et dense. Il a une croissance rapide et atteint 25 à 30m de hauteur. Il résiste à la sécheresse et peut vivre plus de 800 ans.
Il aime une exposition ensoleillée mais apprécie un sol plutôt frais à humide, neutre et riche.
On utilise les bourgeons en gemmothérapie, les fleurs, les bractées, les feuilles et l'aubier (partie vivante du bois) en phytothérapie.
C'est un rééquilibrant nerveux, il favorise le sommeil, il draine l'organisme, il est également anti-inflammatoire, antispasmodique, antioxydant et diurétique.
Les arbres du stade
Lorsque je ne suis pas en randonnée en famille le week-end, j'aime faire de la botanique.
Vous m'apercevez certainement sur les sentiers ou dans les prairies, un livre à la main et une loupe autour du cou.
A Millery, les prairies fleuries se font de plus en plus rares...
Elles sont remplacées par des parcs pour chevaux et celles qui restent sont utilisées pour les nourrir.
Les plantes n'ont plus le temps de finir leur cycle (de fleurir et de faire des graines).
Nous ne pourrons plus apprendre à nos enfants et petits-enfants les plantes sauvages qui nourrissent et qui soignent...
Heureusement, il nous reste les arbres.
Au stade, il existe une formidable diversité, je vous la fait découvrir cette semaine.
Le frêne, Fraxinus excelsior, de la famille des Oleaceae. Le frêne a besoin de lumière et apprécie un peu d'humidité. Ses bourgeons redoutent le gel printanier, en revanche, il ne craint pas le froid de l'hiver. Il a une longévité moyenne de 150 à 200 ans.
J'attendais qu'elle fleurisse...
/https%3A%2F%2Fscontent-iad3-1.xx.fbcdn.net%2Fv%2Ft15.5256-10%2F360110777_811576813692115_4158436050205299444_n.jpg%3F_nc_cat%3D101%26ccb%3D1-7%26_nc_sid%3Db0ccae%26_nc_ohc%3DVxi0cwiwVDAAX8Mr9tT%26_nc_ht%3Dscontent-iad3-1.xx%26oh%3D00_AfDtE9cFpO-YST8DtuOksSquCWd3Rp7PUEIixIDxvfU-yA%26oe%3D64B7C394)
J'attendais qu'elle fleurisse... | By Simpl'etsens | Facebook
J'attendais qu'elle fleurisse...
https://www.facebook.com/simpletsens/videos/222243470286336/
La grande bardane