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Çà y est, je saute le pas!

À force de côtoyer des adeptes des plantes sauvages comestibles, je me lance pour de vrai.

J'ai déjà l'habitude de manger des salades sauvages mais je ne suis pas encore passée aux légumes et aux racines.

Je commence par le pourpier que tout le monde connait, et je continuerais par l'amaranthe, deux légumes oubliés. 

J'en ai en tout plein au jardin et vous aussi, certainement! 

Ces plantes se plaisent dans les potagers et si c'est vraiment l'effondrement qui nous attends, j'aurais de quoi voir venir...

Le pourpier potager, vous le connaissez!

C'est une plante annuelle qui ressemble à une plante grasse.Il est presque entièrement couché sur le sol. Les feuilles sont épaisses, craquantes, en forme de spatule. Le pourpier est largement consommé en Crète ; il fait partie du régime crétois.

On faire frire à l'huile d'olive les feuilles et les tiges, avec de la féta, des tomates, de l'ail et de la marjolaine. Les jeunes tiges et feuilles se consomment en salade, et leur goût légèrement acidulé donne une petite touche originale. Mais surtout, il tend à remplacer l’épinard car plus facile à préparer.

Il peut également être cuit dans une soupe ou une omelette. Il est utilisé en phytothérapie mais je vous en parlerais lorsque j'aurais fait sa fiche.

La feuille est très riche en oligo-éléments: potassium, magnésium,et calcium sont abondants.

Il est, également, riche en vitamine C, la concentration des diverses vitamines du groupe B est aussi plus importante que dans la plupart des fruits. Il contient aussi du β-carotène et des acides gras oméga 3.

Un trésor, je vous dis, pas de raison de s'en priver!

Et voilà le résultat!

- Pourpier sur tomate, avec quelques amandes et noisettes.

- Pourpier juste revenu dans l'huile d'olive, 2 oeufs brouillés dessus. Le pourpier reste bien craquant et c'est très bon.

Demain je l'essaie en légume.

Amaranthus retroflexus, est celle qui pousse dans mon jardin.

Il en existe 4 espèces:

- Amaranthus albus,

- Amaranthus blitum (Amaranthe blette, la meilleure),

- Amaranthus hybridus,

- Amaranthus retroflexus.

Les jeunes pousses et les feuilles des 4 amaranthes sont comestibles crues ou cuites mais la meilleure de toutes est l'amaranthe blette.

Elles font partie des légumes oubliés et étaient encore couramment cultivées dans les potagers au 19ème siècle.

Chouette!

La phrase du jour!

"La vie est simple! Tout arrive exactement au bon moment, ni trop tôt, ni trop tard. Vous n'êtes pas obligés d'aimer cela. C'est juste plus facile quand vous le faites."

Cette semaine a été un peu particulière...

Orages, pluie, terre détrempée qui empêche le binage, il a fallu trouver d'autres occupations.

Certes, elles ne manquent pas:

- Tuiles pour nommer les plantes, c'est terminé!

- Taille des Robinier faux acacia qui poussent dare-dare, mais je leur ai trouvé un emploi. Je vais entourer les triangles de plessis en robinier. Encore demain pour la taille, ensuite ce sera lune montante et il me faudra attendre la prochaine lune descendante pour continuer.

- L'herbe a bien poussé et il va falloir passer la débroussailleuse car l'ambroisie en profite pour se répandre.

- Attendre la floraison des plantes qui s'invitent afin de les déterminer avec certitude...

Aujourd'hui, le chiendent est à l'honneur!

Lui, le mal aimé des jardiniers a pourtant des vertus diurétiques et antiseptiques urinaire.

C'est la plante que j'ai eu à l'oral en phytothérapie pour l'examen de fin de 2ème année et je le connaissais par coeur. Fierté, où vas-tu te nicher...

La partie utilisée est le rhizome.

Le chiendent est diurétique, émollient; laxatif doux et anti-bactérien. Il entre dans la composition des mélanges pour les cures dépuratives de printemps et d'automne.

En herboristerie vous trouverez des rhizomes de chiendent à 6,99€ les 250 grammes.

Elles ne sont pas en représentation!

Souvent, c'est en les soignant que l'on découvre une belle fleur cachée, un fruit étonnant...

C'est le cas, aujourd'hui pour l'Alkékenge.

Vous le connaissez certainement, on l'appelle aussi "l'amour en cage".

Les herboristes le "rangent" dans le système urinaire.

Les parties utilisées sont la plante entière mais surtout les baies qui sont bien à l'abri dans la petite lanterne.

Cette petite lanterne renferme une baie riche en vitamine C, caroténoïdes, mucilages, acide citrique, alcaloïdes (physaline), tanins, dérivés stéroïdiques.

Cette plante est surtout connue pour ses vertus culinaires ou florales mais son activité est particulièrement intéressante au niveau du système ostéo-articulaire, urinaire et, également utile dans les lithiases.

La suite en images...

Chouette!

La phrase du jour!

"Tous les conseils que vous avez déjà donnés à l'autre sont pour vous. Faites une liste!"

Ce matin, c'était repérage!

Depuis 2 ans, je garde l'habitude, pendant la période d'arrêt des randonnées, de marcher une fois par semaine, seule.

Je peux, ainsi, garder la forme, marcher à mon rythme, après avoir respecté celui des différents groupes conduits tout au long de l'année.

Je peux, également,  faire des repérages de plantes médicinales, être vraiment en connexion avec la nature et partir à l'heure qui me convient, c'est-à-dire très tôt, le jour à peine levé, pour moi qui suis une matinale.

Cela me permet aussi de rentrer avant les grosses chaleurs, c'est-à-dire au plus tard à midi. Les 20km sont souvent bouclés à cette heure là et je peux consacrer l'après-midi au travail "plus intellectuel" au frais.

Et aujourd'hui, c'était Yzeron!

Je voulais repérer des espèces encore en boutons ou en fleurs.

À Millery, avec la chaleur, tout est en avance et déjà fané pour la plupart.

Il faut donc aller un peu plus en altitude pour récupérer ce que l'on a "raté".

Si vous avez envie de marcher dans mes pas, pour le plaisir de la randonnée, c'est bien volontiers que je vous offre le tracé et quelques infos en images.

Il y a une belle diversité sur ces sentiers et nombreuses sont les médicinales. Quelques unes sont spécifiques à cette altitude et à ce biotope, comme la salicaire, l'eupatoire, l'épilobe et la reine des prés. Il est bien tentant d'en extraire des individus pour les mettre au jardin, mais ce ne serait pas raisonnable.

On peut y trouver: 

Achillée, millepertuis, fougères, serpolet, mûres à profusion, genêt, géranium herbe à Robert, etc.

Vous serez accompagnés par le chant des grillons, l'odeur de résine, celle bien caractéristique des genêts et par le chant des oiseaux.

Chouette!

La phrase du jour!

"Le monde est ce que vous croyez qu'il est...

Il change quand vous changez!"

Noyer commun

Juglans regia de son nom latin

Juglans pour le genre, regia pour l'espèce et Juglandaceae pour la famille.

On l'appelle aussi: 

Calottier, Ecalonnier, Gojeutier, Noyer royal, Arbre au sommeil, Glande divin, Gland de Jupiter, Gognier, etc.

L'origine de son nom (Noyer) vient du latin "Nux" qui désigne aussi les noisettes, les amandes, les pistaches, etc. "Juglans" viendrait du latin "Jovis glans" qui signifie "Glande de Jupiter".  

Un ancien dicton prétend ...

Qu'il n'est pas bon de dormir sous un noyer. Dans cette croyance s'exprime une réalité énergétique: les perturbations du sommeil sont dues à la pluralité des rythmes qui animent cet arbre et invitent davantage l'éventuel dormeur à se mettre en mouvement qu'à somnoler...

Les feuilles de noyer ont un double intérêt en phytothérapie. Grâce à leur action astringente, elles sont d'abord utilisées en usage interne comme antidiarrhéque, et rééquilibrant de la flore intestinale.

Elles sont ensuite indiquées en usage externe, pour les problèmes de peau (eczéma, acné, infections, hyper sudation des mains et des pieds, démangeaisons, etc.

Bon pour les neurones!

Les adeptes de la théorie des signatures se réjouiront, car la noix, dont la forme évoque si bien notre tête (de l'enveloppe du fruit (cuir chevelu) aux hémisphères du cerveau à l'intérieur, est un fruit hautement recommandable pour la vitalité de nos neurones grâce à ses oméga 3 et 6.

Qui n'a songé à un cerveau en ouvrant soigneusement une noix et en découvrant, quand elle n'est qu'à demi dégagée, l'amande bilobée aux replis sinueux?

Les anciens médecins ne s'en tenaient pas à l'image: l'analogie des formes justifiait, à leurs yeux, la prescription de la noix dans tous les maux de tête... 

Ils sont fous ces Romains!

Contrairement aux Grecs qui, dans leur mythologie l'associent à la mort et à de nombreuses croyances populaires qui le considèrent comme malfaisant, le noyer se présente pour les Romains comme un arbre généreux.

Un épisode de la seconde guerre punique, vers 210 av. J.-C., justifie cette réputation. Lors du siège de Casilinum par Hannibal, les assiégés mourraient de faim. L'armée romaine tenta de leur faire parvenir des tonneaux de blé par le fleuve traversant la ville mais ils furent interceptés par les assaillants.

Elle eut alors l'idée de jeter des noix qui, portées par le courant, sauvèrent les assiégés. C'est ainsi que le noyer fut baptisé, "Jovis glans", gland de Jupiter, expression à l'origine de son nom botanique Juglans.

Je pourrais...

vous parler du noyer pendant des heures!

Mais revenons à nos pratiques herboristiques du présent.

Les propriétés du noyer sont:

Par voie interne:

- Astringent (ressert les tissus) 

- Stomachique (qui aide à la digestion en facilitant le travail de l'estomac)

- Dépuratif (qui élimine les toxines)

- Antibiotique

- Stimulant

- Légèrement hypoglycémiant

Par voie externe:

- Antiseptique

- Fongicide (qui détruit les champignons pathogènes responsables de mycoses)

- Anti-inflammatoire

- Antiprurigineux (qui calme les démangeaisons)

- Antalgique (qui calme ou diminue la douleur)

- Détersive (qui nettoie, qui récure)

À utiliser en lotions et en compresses

Usage uniquement par voie externe...

- Dans les affections dermatologiques légères et superficielles: acné, eczéma, impétigo.

- Hyper sudation des mains et des pieds

- Démangeaisons et desquamation du cuir chevelu avec pellicules (attention! le noyer est une plante tinctoriale, il colore en brun)

- Coups de soleil et brûlures superficielles.

Les informations et conseils proposés sur ce blog ne doivent en aucun cas être utilisés comme outil de diagnostic ou être substitués à un traitement médical en cours. Avant toute forme d’automédication, demandez l’avis d’un professionnel de santé qualifié.

L’auteur de l'article ne peut être tenu responsable d’une utilisation inconsidérée des informations contenues dans l’article.

La théorie des signatures ou principe de signature

C'est un mode de compréhension du monde dans lequel l'apparence des végétaux, est censée révéler leur usage et leur fonction. Elle s'applique surtout aux plantes médicinales, en vertu de leurs pouvoirs thérapeutiques.

Cette théorie, a été reprise par de nombreux médecins, botanistes et alchimistes. Elle disparaît du monde savant à partir du XVIIIème siècle. 

Cette période marquera le début d'une nouvelle approche du monde végétal

Paracelse, médecin suisse, chimiste, botaniste (1493 à 1541), publie d'importants travaux sur l'utilisation des plantes en médecine. Il entrevoit la notion de "principe actif" et développe "la théorie des signatures".

Selon la Théorie des Humeurs (froid, chaud, sec, humide) d'Hippocrate.

Galien (le père de la galénique) préconisait de soigner les maladies froides par le chaud, le sec par l'humide, c'est à dire les opposés (en grec "allos").

Paracelse s'oppose à ce principe en préconisant de traiter le chaud par le chaud, le sec par le sec, c'est-à-dire par "le même" (en grec "homéo"), s'approchant ainsi de l'idée de l'homéopathie.

Cela s'est vérifié pour plusieurs d'entre-elles

- La Scrofulaire noueuse est sensée soigner les pathologies comme la polyarthrite rhumatoïde, la scrofule, toutes pathologies avec des nodosité.

- Le latex de la Chélidoine est jaune comme la bile et la chélidoine est active sur le foie.

- Les feuilles de la Pulmonaire ont des taches blanches rappelant les alvéoles pulmonaires. On l'utilise dans le système respiratoire.

- L'inflorescence de la Sanguisorbe est rouge comme le sang, elle a des propriétés hémostatiques.

D'autres...

Ce sont révélées être plus que fantaisistes.