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Et c'est au tour de la lavande de se présenter.

J'en ai plusieurs au jardin pour bien montrer leurs différences, parce qu'elles n'ont pas la même composition et donc, les mêmes indications.

Et oui, avec les plantes c'est parfois compliqué...

- Lavande vraie ou lavande officinale, Lavandula angustifolia, 

- Lavande Aspic, Lavandula latifolia spicata,

- Lavandin super, Lavandula X burnatii clone super,

- Lavande papillon ou lavande des Maures, Lavandula stoechas. 

Et pour les déterminer, c'est pas "coton"...

Mais bon, on y arrive...

Donc, ici, il est question de:

Lavandula angustifolia ou Lavandula officinalis.

On l'appelle aussi: lavande vraie, lavande des Alpes, lavande fine, Garde robe, etc.

Son nom lui vient du latin "lavare" qui signifie "laver" et évoque l'emploi de la plante pour parfumer le bain et son utilisation par les lavandières.

Un peu de botanique en images.

- Les Romains l'utilisaient pour parfumer leurs bains.

- Au Moyen Âge, ses pouvoirs désinfectants étaient déjà reconnus. On en faisait des fumigations et des emplâtres destinés à combattre la peste.

- Sainte Hildegarde de Bingen la préconisait en tant que cicatrisant. La lavande rendait aussi les brûlures moins douloureuses.

- Au XVIème siècle, la Faculté de Montpellier étudie ses usages médicinaux et son huile essentielle sera utilisée pendant plusieurs décennies pour désinfecter l'air et les plaies.

- En médecine ayurvédique, elle est utilisée pour soulager les états dépressifs accompagnés de troubles digestifs.

On utilise les fleurs récoltées juste avant la fin de la floraison et mises à sécher selon l'origine et les conditions climatiques.

Ses propriétés sont les suivantes: Sédative, anxiolytique, relaxante, antispasmodique, anti-microbienne, anti-parasitaire, antioxydante, diurétique, cholagogue (qui favorise la chasse biliaire), cholérétique (qui stimule la fabrication de la bile).

On l'utilisera:

- Par voie interne: en huile essentielle, en infusé, en teinture mère, en extrait fluide, en hydrolat, etc.

- Par voie externe: en huile essentielle, en infusé, en teinture, en bains aromatiques, etc.

Les précautions d'emploi:

- Il n'y a aucune contre-indication, mentionnée à ce jour, aux doses préconisées.

- Sur des prises de longue durée elle peut favoriser une hypotension orthostatique (que j'ai pu tester, je n'ai pas pu me lever pendant 2 jours, vertiges à cause d'une prise importante de tisane). Les plantes ne sont pas des produits anodins.

- À très fortes doses, elle est stupéfiante.

Attention aux différences de ses huiles essentielles!

Cousin chinois du camphrier, cet arbre de taille moyenne (15 à 20 mètres de haut) présente des feuilles alternes, entières, coriaces et persistantes.

- De forme ovale, les feuilles sont longues de 10cm et dégagent une forte odeur aromatique lorsqu'elles sont froissées.

- Par son feuillage toujours vert, il est un arbre d'alignement dans les rues qu'il orne dans les pays chauds, d'autant plus qu'il s'acclimate aisément au point d'être envahissant.

- Les fruits sont des drupes charnues, sphériques, de couleur foncé puis noir à maturité.

Le succès du bois de Hô est uniquement dû à l'absence répétée et prolongée de la très belle huile essentielle de bois de rose.

En effet, son huile essentielle a une composition biochimique comparable et une fragrance apparentée à celle du bois de rose.

Propriétés de cette huile essentielle:

- Tonique et astringente cutanée.

- Utilisée dans ma crème pour accompagner les ptoses tissulaires comme les rides et ridules. 

Une alcoolature est une préparation résultant de l'action dissolvante de l'alcool (éthanol uniquement) sur les plantes fraîches à ne pas confondre avec une teinture qui se prépare à partir de plantes sèches.

- Ma préférence va à l'alcoolature car elle est réalisée à partir du vivant.

- Une alcoolature a une durée de vie illimitée, elle remplacera aisément une infusion lorsque qu'il n'y a plus de plante fraîche (hiver).

Les alcoolatures se font par macération. 

L'extraction se fait par macération à froid: on laisse en contact une vingtaine de jour, la plante divisée, en remuant chaque jour puis on filtre en exprimant.

Le titre de l'alcool éthylique utilisé dépend des constituants à extraire et de la teneur en eau de la plante fraîche. Il peut aller de 60° à 95°.

Exemple ci-dessus: alcoolature de pavot de Californie.

Un acétolé est une extraction par le vinaigre

- Les acétolés résultent de l'action dissolvante du vinaigre sur les plantes

- Ici, j'ai utilisé du vinaigre de cidre d'origine biologique.

- Exemples: vinaigre aromatique, vinaigre des 4 voleurs.

En réponse au commentaire de L. sur FB.

J'aime bien fabriquer moi-même mes gélules.

Elles contiennent la plante brute que je récolte et réduis en poudre, non modifiée, non trafiquée. 

Elles ne contiennent pas, comme on trouve souvent dans le commerce, un extrait sec, standardisé ou n'importe quel autre extrait sophistiqué, je réduis simplement la plante en poudre et je la mets en gélule.

Je fabrique ainsi des gélules de grande qualité et j'évite de faire de mauvaises surprises, c'est-à-dire, du foin en poudre.

Hélas! c'est à cause de ce genre de produits que l'on dit que les plantes ne sont pas efficaces. Idem pour les tisanes qui on dépassé la date de péremption.

Les gélules ont certains avantages

- Elles sont pratiques à transporter, elles permettent de prendre la plante, les huiles essentielles au travail, au restaurant, en vacances, etc.

- Elles sont intéressantes lorsque la plante à mauvais goût, ou que l'on soit sensible aux goûts amers, âcres.

- Elles sont également intéressantes lorsqu'une huile essentielle est trop irritante pour la muqueuse buccale, l'œsophage ou l'estomac.

- Elles sont en général en gélatine animale ou végétale,

Elles peuvent être gastro résistantes

Son pelliculage repose sur une résistance aux sucs gastriques. la gélule va passer dans l'estomac, sans être altérée, elle va ainsi conserver ses propriétés bénéfiques qui doivent être libérées dans l'intestin ou protéger la muqueuse de l'estomac de l'action corrosive d'une huile essentielle. 

La rose de Damas...

... dérive vraisemblablement d'hybridations anciennes entre la rose de Provins (Rosa gallica) et la rose pâle (Rosa centifolia).

C'est un arbuste sarmenteux ou grimpant ayant une durée de vie supérieure à 50 ans. Végétal vivace atteignant une hauteur de 3 mètres, ses tiges sont verdâtres, dressées et retombantes, portant de nombreux aiguillons résistants et crochus de taille inégale.

Les feuilles possèdent 3 à 7 folioles dentées, ovales et glabres.

Les fleurs sont terminales, formées de nombreux pétales larges et d'étamines jaunes.

Ses propriétés sont

- Tonique générale

- Tonique cutanée

- Anti-infectieuse à large spectre

- Rééquilibrante psycho émotionnelle.

La rose de Damas est une grande huile essentielle de passage pour toutes les souffrances de cœur lorsque les ruptures, les traumas et les chocs affectifs et émotionnels doivent être évacués ou "digérés".

C'est celle des deuils de tout "amour" perdu pour lequel la peine ou la souffrance morale ne passerait que trop difficilement.

Gardienne de l'intelligence suprême, celle du cœur, elles sera utilisée en très faible dose et toujours largement diluée dans un support inodore en respectant la méthode d'olfactothérapie, à volonté selon le ressenti.

Bellis perennis, notre pâquerette, que j'aime bien récolter aux environs de Pâques...

Vous la connaissez bien, il n'y a pas de risques d'erreurs. 

Allez! on la découvre...

C'est une plante herbacée, vivace, de la famille des Asteraceae, même famille que la marguerite (vous vous en seriez doutés), mais pas que, même famille que l'artichaut. C'est donc, comme toutes les Asteraceae, un bouquet de fleurs à elle toute seule.

On l'appelle aussi petite marguerite, fleur de Pâques, fleur de tous les mois, etc. 

L'origine de son nom (plusieurs théories): Latin "bellus" qui signifie "élégant" et perennis, "per annos" > à travers les années". Mais, on peu l'associer au latin "bellum" > guerre, du fait qu'elle pousse fréquemment sur les champs de bataille d'où sa capacité à traiter les ecchymoses et les blessures profondes (théorie des signatures).

Son nom vernaculaire de pâquerette viendrait du fait que la plante fleurit essentiellement à la période de Pâques.

La plante peut atteindre 20 cm de haut et se reproduit par une souche rampante.

La suite en images...

C'est une plante médicinale, qui était utilisée, entre autres propriétés, par les légions romaines pour soigner les blessures.  

On utilise également son macérat huileux en cosmétique pour raffermir les tissus, notamment la poitrine. Elle pourrait tout à fait entrer dans la composition de ma crème pour peaux matures.

C'est aussi une plante comestible que l'on peut utiliser en salade, en soupe et bien d'autres recettes encore.

La crème de jour pour peaux matures est prête!

J'attends toujours une commande pour renouveler mon stock.

J'en profite également pour modifier une partie des ingrédients pour éviter que la peau ne prenne des habitudes...

Cette fois, la pâquerette et la rose de Damas sont à l'honneur.

Ingrédients:

- Macérat huileux de pâquerette

- Hydrolat de rose de Damas

- Huiles essentielles de: rose de Damas, camomille noble, bois de Hô et eucalyptus mentholé.

- Cire d'abeille, cire émulsifiante, extrait de pépins de pamplemousse, cosgard.

Claude Galien fut l'un des fondateurs de la médecine et de la pharmacie.

Le premier à avoir laissé des traces écrites, il est l'auteur de nombreux travaux sur l'anatomie, l'hygiène, la pharmacologie (on parle encore de nos jours de formes galéniques) mais aussi de la philosophie.

Les formes galéniques constituent les formes de mise à disposition des principes actifs pour l'organisme. La bonne connaissance de ces formes est de première importance car en phytothérapie, il ne suffit pas de choisir une ou des plantes adaptées à un malade mais aussi la meilleure forme d'utilisation en fonction de l'effet attendu.

Chaque plante possédera une forme galénique préférentielle pour une affection donnée et pour un niveau d'activité donné (symptomatique, drainage, rééquilibrage énergétique et endocrinien, etc.).

Il est donc faux de croire que l'on peut indifféremment utiliser une poudre, une teinture mère, des gélules de plante entière ou d'extraits...

Deux précautions sont indispensables:

- Connaître les plantes que l'on emploie et savoir pourquoi on les utilise.

- Savoir qu'il existe des doses toxiques.

On peut classer les différentes préparations de plusieurs manières

- Suivant l'usage auquel elles sont destinées: interne, externe, etc.

- Suivant l'opération qui leur a donné naissance:  solution, pulvérisation, etc.

- Suivant les produits qui entrent dans leur composition: eau, alcool, huile, etc.

Chacune présente des inconvénients. Mon classement va donc s'établir comme suit:

Formes non extractives c'est-à-dire sans solvant ou liquide extracteur)

- Espèces  (feuilles tiges, fleurs, racines, fruits, écorces, etc.)

- poudres

- Sucs, jus de plante fraîche

Formes extractives

Extraits aqueux:

- tisanes, mucilages.

Extraits alcooliques:

- Alcoolatures.

- Macérats glycérinés.

- Extraits lipidiques.

- Acétolés.

Formes obtenues par distillation

- Hydrolats

Formes sucrées

- Sirops

Formes à base de corps gras

- Baumes

- Crèmes