Robinia pseudoacacia
J'aime beaucoup cet arbre, il m'est très utile au jardin.
Ses nombreux rejets me servent à délimiter mes parcelles, ses fleurs ont un parfum enivrant qui attire les abeilles et son bois est imputrescible.
Il méritait bien un article.
On l'appelle aussi faux acacia, robinier, carouge, etc.
C'est en 1601 que Jean Robin sema ces graines qui venaient d'Amérique du Nord. Il les sema dans le jardin du Roi, place Dauphine. Linné devait lui donner son nom.
C'est un arbre qui atteint 20 à 30 m de haut pour 1 m de diamètre. Il est très souvent drageonnant et forme des bosquets parfois envahissants comme au fond de mon jardin.
Le tronc gris brun est souvent double avec une écorce épaisse profondément crevassée dans le sens longitudinal. Les drageons et jeunes branches sont épineux.
Les feuilles caduques apparaissent tard au printemps. Elles sont imparipennées, avec un grand nombre (de 9 à 23) de folioles ovales, les stipules des feuilles portées par les rameaux non florifères sont transformées en aiguillons aigus, qui persistent plusieurs années après la chute des feuilles.
Les fleurs qui apparaissent entre mai et juin sont blanches, zygomorphes, en grappes pendantes parfumées et mellifères de 10 à 25 cm de long.
Les fruits sont des gousses aplaties ressemblant à un haricot plat, de 7 à 12 cm de long, contenant 4 à 12 graines brunes de six à sept millimètres de long à tégument très dur. Elles restent fixées à l'arbre bien après la chute des feuilles.
Les premiers botanistes qui l’étudièrent, le classèrent dans les Acacias, nom scientifique actuel des « Mimosas » et malgré la rectification Linnéenne, le terme Acacia est toujours dans le langage courant. La culture l’a répandu dans toute l’Europe.
Elles sont calmantes, antispasmodiques, cholagogues, légèrement toniques, astringentes, antiacide gastrique, diurétiques, cardiotonique, et à utiliser avec précautions. Il est important de demander conseil à des professionnels.
On les utilisera donc pour accompagner l'acidité gastrique, aigreurs, gastrites, renvois amers et acides, ulcères de l'estomac.
On les prendra en infusé de fleurs fraîches ou sèches à raison de 2 cuillères à soupe pour une tasse d'eau, que l'on laissera infuser 10 minutes et que l'on prendra après les deux principaux repas.
Tout le reste de la plante renferme des substances toxiques, la robine, la robinine, la phasine, voisines de la ricine du si dangereux Ricin, poison agglutinant et précipitant les globules rouges. Les lectines (Robine, Robinine, Phasine) sont des glycoprotéines. La plupart sont toxiques, elles ont, également comme propriétés d’être mitogènes.
Ce qu'il faut retenir du Robinier:
- Toutes les parties de l'arbre sont toxiques, mais uniquement par ingestion sauf les fleurs qui sont comestibles (on en fait des beignets, des sirops, du miel d'acacia). Un risque de confusion existe avec la cytise mais cette dernière a des fleurs jaunes.
- Le mobilier en faux acacia ne présente, à priori aucun risque sanitaire.
- Les fleurs du robinier donnent l'un des miels de printemps les plus réputés, le miel d'acacia, un miel liquide à la belle couleur d'ambre clair qui cristallise très lentement (plusieurs années). Le nectar des fleurs de robinier est très riche avec une teneur en sucre comprise entre 34 et 59%. Une seule fleur produit un nectar avec une teneur en sucre de 0,2 à 2,3 mg en 24 heures. En moyenne, une production de miel comprise entre 0,66 et 1,44kg peut être atteinte par arbre et par période de floraison.
- Cela dit, la miellée du robinier est capricieuse. En effet, le robinier fleurit habituellement début mai en pleine période des saints de glace où les températures peuvent être assez froides et la météo pluvieuse. Or pour produire du nectar en bonnes quantités, le robinier a besoin de températures supérieures à 20°C et de pas trop de pluie pour fournir du pollen. La récolte de miel d'acacia est donc rarement régulière en France.