L'huile végétale de coco
Je vous présente Cocos nucifera!
Je vous offre une infime partie du travail que j'ai réalisé pour une visite dans les serres, au Parc de la Tête d'Or...
Ceci afin de vous faire découvrir son huile.
Cocotier (Cocos nucifera - Arecaceae)
Le Cocotier (Cocos nucifera) est une espèce de palmier.
Le tronc ou plutôt le stipe n'est pas un véritable tronc, il s'agit d'un emboîtement de gaines foliaires coriaces, qui se caractérise principalement par l'absence de croissance en épaisseur, contrairement au tronc des arbres comme les feuillus.
Son fruit, est la noix de coco, gros fruit ovale, dur et vert qui pèse jusqu'à 1,5 kg et apparaît entre les longues feuilles.
Sa graine a une enveloppe brune, fibreuse ; sa chair blanche est comestible, ainsi que l'eau de coco.
Le cocotier compte parmi les plus anciennes plantes utiles qui procure à l'homme de très nombreux produits, aussi est-il parfois appelé « l'arbre aux cent usages » ou « l'arbre de vie ».
On l'exploite de multiples façons (ici, je ne vous parlerais que de la pulpe) :
L'huile de coco, c'est la grande découverte qui a révolutionné la savonnerie moderne. Le motif principal pour incorporer cette graisse solide dans les savons, c’est son effet moussant.
Sans elle, point ou très peu de mousse.
L’huile :
Le fruit du cocotier est 1 drupe (en botanique, une drupe est un fruit charnu à noyau, comme la cerise, l'abricot ou l'olive).
La partie de la plante dont on extrait l’huile est l’albumen (partie solide et desséchée).
La graine, renferme un albumen blanchâtre, brillant, de 1 à 2 cm d’épaisseur qui fournit l’huile de coprah et 1 liquide opalescent, l’eau de coco, qui remplit au ¾ une grande cavité centrale.
À partir de cette drupe, on peut obtenir 2 types d’huile :
l’huile de coprah qui forme une masse blanche, insipide et inodore en dessous de 25, 27°. C’est 1 produit alimentaire (Végétaline) et industriel pour l’obtention de détergents.
L’huile de coprah est extraite de l’albumen séché, c’est l’amande de la noix dont le taux d’humidité a été ramené de 45 à 6%.
Il faut 4000 à 6000 noix pour faire 1 tonne de coprah. La teneur en huile sur une amande fraîche est de 40% environ, sur une amande sèche de 68% et sur coprah de 64 à 65%.
L’huile de coprah est essentiellement utilisée par l’industrie alimentaire pour la préparation de pâtisseries, de confiseries et pour la friture, elle est parfois hydrogénée ou partiellement hydrogénée, ce qui la rend encore + solide. L’hydrogénation partielle de l’huile forme des gras trans, lesquels seraient encore + néfastes que les gras saturés sur le cholestérol sanguin.
L’huile vierge de coco est différente.
Son procédé d’obtention démarre de l’ensemble (pulpe + lait). Il ne peut être qu’artisanal, il est donc + coûteux.
Mode d’obtention de l’huile vierge
Les coques vertes sont fendues et les fibres enlevées par raclage sur 1 bois dur, affuté, planté dans le sol.
Le « savoir faire » est indispensable. Les noix sont ensuite coupées à la machette, en 2 parties égales.
Ne sont sélectionnées que les noix parfaitement saines car la moindre altération peut corrompre toute une fabrication.
L’épulpage consiste à présenter la demi-noix sur une tête racleuse tournant très vite qui réduit la pulpe en petits fragments. Le principe est celui du presse agrume.
La pulpe fraîche broyée est recueillie dans le moulin à épulpage.
Ensuite, la pâte humide est « travaillée » sur une plaque inégalement chauffée qui, tiède au départ est brûlante au-dessus du foyer.
La dessiccation est donc progressivement menée. 30 minutes sont nécessaires au séchage complet d’une quantité de pulpe. Le foyer est alimenté par les fibres des noix de coco.
Le coco parfaitement séché peut alors être pressé.
La pression mécanique, à froid se fait en 3 passages, ce travail s’effectue en 3 heures.
L’huile obtenue est ensuite décantée puis filtrée.
On obtient un liquide fluide ou solide, cela dépend de la température. Sa couleur est jaune d’or, elle a une odeur suave de noix de coco et sucrée, son toucher est assez sec et elle est faiblement sensible à l’oxydation ce qui veut dire qu’elle se conserve assez bien.
Elle est composée de 5% d’Acides Gras Mono-Insaturés, 2% de Acides Gras Poly-Insaturés et 90% de saturés.
Dans son insaponifiable (voir article précédent), on trouve des phytostérols, des triterpènes et des vit. A et E.
Ses domaines d’utilisation
- Ses intérêts nutritionnels et médicinaux par voie interne sont faibles avec 1 point ? car les recherches se poursuivent,
- Son intérêt en cosmétique et/ou support d’huile de massage (seule ou en mélange) est intéressante.
Quelques propriétés cosmétiques
- assouplissante, adoucissante, apporte de l’élasticité à la peau,
- apaisante, elle possède une très bonne activité anti-inflammatoire, calme les peaux les plus irritées et protège les peaux sensibles.
- Forte affinité pour les protéines du cheveu.